Le mot écocide provient de la racine grecque -eco (la maison) et de la terminaison -cide, qui signifie “tuer” en latin. Le terme a été évoqué pour la première fois en 1970 par Arthur Galston, un biologiste, pour caractériser l’utilisation d’un actif chimique (nommé agent orange) pendant la guerre du Vietnam qui a eu de très nombreuses conséquences néfastes sur l’environnement et sur les populations.
Élevage bovin intensif en Amazonie suite à la déforestation
Photo par Daniel Beltra pour Greenpeace
Combustion contrôlée du pétrole suite à un déversement
Photo par Daniel Beltra pour Greenpeace
Définition de l’écocide
Selon la convention citoyenne pour le climat, l’écocide représente “toute action ayant causé un dommage écologique grave en participant au dépassement manifeste et non négligeable des limites planétaires, commise en connaissance des conséquences qui allaient en résulter et qui ne pouvaient être ignorées”. C’est par exemple le cas de la pollution des océans, qui entraîne d’autres conséquences par effet de ricochet sur la faune et la préservation de la biodiversité.
Depuis maintenant plusieurs années, de nombreux organismes souhaitent la reconnaissance du terme “écocide” par l’État, sans y parvenir. La France a atteint il y a quelques jours un nouveau palier, en reconnaissant non pas le terme “crime” mais la notion de “délit” avec des sanctions plus lourdes en cas d’atteinte sur la faune, la flore ou la qualité de l’eau qui peuvent aller jusqu’à dix ans de prison et 4,5 millions d’euros d’amende.
Des exemples d’écocide pour mieux comprendre
Pour mieux remettre la notion d’écocide en contexte, plusieurs exemples peuvent être mis en avant. C’est le cas par exemple de la disparition des colonies d’abeilles, menacées à cause de l’utilisation de pesticides, qui a entraîné la mort de près de 11 500 colonies en Allemagne en Juillet 2008. On peut aussi citer la disparition de nombreuses espèces d’oiseaux à travers le Monde, toujours à cause des pesticides qui réduisent drastiquement le nombre d’insectes dont ils se nourrissent.
Autre exemple lié à l’environnement : l’utilisation déraisonnée de l’huile de palme, véritable fléau que l’on retrouve toujours aujourd’hui dans de très nombreux produits alimentaires du quotidien, mais aussi dans les cosmétiques.
En plus de la déforestation qu’elle entraîne, la culture de l’huile de palme menace les populations d’orangs-outans d’Indonésie, rejette du gaz à effet de serre dans l’atmosphère et entraîne des conflits sociaux au niveau local.
Comment agir à notre échelle contre l’écocide ?
Pour agir à notre niveau contre l’écocide, on peut déjà commencer par se renseigner et se tenir au courant des pratiques désastreuses qui ont lieu aujourd’hui dans le Monde, et agir selon ses convictions. On peut par exemple limiter le plus possible l’achat de produits à base d’huile de palme, parrainer des abeilles via un organisme spécialisé, et s’engager au quotidien dans des actions collectives.
Par exemple, la marque de mode éco-responsable pour homme Montlimart parraine 100 abeilles pour chaque commande passée. De plus, à partir de deux pièces achetées, un petit pot de miel est offert. Un autre exemple concret : Go Nuts, une marque de produits alimentaire bio, fabrique du beurre de cacahuètes sans huile de palme (100% cacahuètes et made in France).
La plateforme “Stop Écocide” propose plusieurs moyens d’agir concrètement par l’intermédiaire d’une pétition internationale, mais aussi par la possibilité de devenir partenaire, d’effectuer un don ou de devenir “protecteur de la Terre”.
En savoir plus :
2021, 19 mars – Loi Climat : la création d’un nouveau délit controversé d’« écocide » votée par les députés – Le Monde