Le contexte
Nous sommes restés à Bangkok 3 jours dont 1 jour entier. Notre programme pour cette journée pleine était prioritairement de visiter le Grand Palais. Après une bonne heure de trajet depuis notre hôtel (que nous avions choisi proche de l’aéroport par commodité) nous sommes arrivés dans la rue principale du Grand Palais, bondée de touristes, dans une chaleur étouffante et où l’humidité était à son maximum. Pour cette journée, j’avais choisi de porter cette longue robe blanche en coton bio, à la fois légère mais couvrante. Julian avait lui un t-shirt, un short et des baskets. Et arrivés devant la porte… nous nous sommes fait refouler… comme grand nombre de touristes ! Les raisons : je n’avais pas les épaules couvertes (voir la robe dans son ensemble dans cet article) et Julian n’avait pas les jambes couvertes jusqu’aux chevilles. Un peu sous le choc, nous ne pouvions pas nous permettre de faire un aller-retour pour nous changer, ni revenir le lendemain à cause de notre planning serré.
Alors si vous vous trouvez à lire cet article avant votre visite au Grand Palais, je me réjouis pour vous ! Vous arriverez préparés et surtout sans avoir à dépenser vos sous dans des futilités.
L’alternative qui ne fonctionne pas
A la recherche de solutions rapides, nous avions chacun un châle et un paréo dans le sac à dos de Julian. Nous avons donc pensé à mettre le châle sur mes épaules et Julian son paréo autour de sa taille, en mode sarong. C’était bien évidemment la solution à laquelle tout le monde avait pensé, mais cette alternative ne fonctionne pas ! Je suppose là, une “mini corruption” pour nous inciter à acheter ces pantalons éthniques à imprimé éléphant “à bas prix” (et non négociable) et produits en masse on ne sait où, dans les boutiques situées juste en face de l’entrée ! Être “forcée” à acheter quelque chose que de 1/ je n’aime pas, de 2/ sans savoir comment le vêtement a été fabriqué et que de 3/ je ne reporterai certainement jamais, m’insupporte.
Ma solution : un choix réfléchi et responsable
Juste avant de nous présenter aux portes du Grand Palais, nous avions découvert la boutique DoiTung, une marque de vêtements et accessoires équitable et sociale. Ce projet a été initié dans une optique d’aide aux minorités éthniques de la région du Doi Tung au nord de la Thailande comme moyen de subsistence durable et une alternative à la culture de plantes illicites comme l’opium.
Juste après notre refus au Grand Palais, je me suis posée la question suivante : Préfères-tu acheter un gilet de mauvaise qualité, pas à ton goût et que tu ne remettra sûrement jamais mais bon marché OU un gilet qui te plaît et que tu pourras remettre dans le futur, avec un impact social mais du coup plus cher ? La simple idée d’acheter quelque chose que je n’aime pas et que je ne reporterai plus, équivaut à jeter mon argent par les fenêtres.
La réponse a été rapidement prise et c’est ainsi que je suis devenue l’heureuse propriétaire de ce joli gilet bleu ciel en lin (la matière idéale pour cette journée aux températures suffocantes) de chez DoiTung. Dans une situation inattendue et express, j’essaie toujours de faire des choix réfléchis et responsables.
Quant à Julian, je l’appelle mon trèfle à quatre feuilles ambulant (autant pour lui que pour moi). Alors que j’essayais mon gilet dans la boutique DoiTung, un local qui traînait là (sûrement le fils de la vendeuse) portait le fameux pantalon à imprimé éléphant qu’il lui prêta le temps de notre viste ! Quelle gentillesse ! Soit dit en passant, l’emprunt est toujours une bonne idée.